Impressions sur la série des chevaux d’Arlette Gilleron-Prod’homme.
« Après l’homme, de tous les êtres créés et doués de souffle, le plus noble, le plus beau esthétiquement, c’est le cheval ; aussi est-ce le cheval qui a le plus souvent figuré en compagnie de l’homme, dans les productions de l’art, à toutes les époques. » Ernest Chesneau
Le cheval est dans l’art, l’animal le plus représenté depuis la préhistoire, et l’un des plus anciens sujets artistiques. Souvent symbole militaire ou de puissance, ses représentations libres et sans harnachement sont assez rare jusqu’à l’arrivée des paysagistes flamands, et surtout de l’anglais George Stubbs. Différents thèmes esthétiques sont l’occasion de mettre le cheval en scène, au-delà des représentations militaires, le cheval est symbole de liberté, d’élégance. C’est cette vision artistique que l’artiste Arlette Gilleron-Prod’homme a choisi d’exprimer dans son travail.
Le cheval y est représenté sans harnais, souvent de face et généralement aux côtés d’une femme. La symbolique qui s’exprime par cette association entre le cheval et la féminité est propre à Arlette. La liberté, l’indépendance, et la beauté se dévoilent par le toucher de son pinceau. L’équidé semble poser, il est rassurant et se veut protecteur, toutefois c’est la femme qui le guide sans jamais le dompter totalement et toujours avec bienveillance. Il accompagne la femme et c’est une forme de dépendance masculine qu’exhale cette série d’Arlette, en plus de la grâce et la féminité.